Ski entre ciel et mer dans les Alpes de Sunnmøre
Fin avril, Norrøna et Snowleader ont offert à deux clients un séjour dans les Alpes de Sunnmøre, massif norvégien connu pour son enneigement, ses innombrables sommets et ses fjords classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Une expérience de ski de randonnée sauvage et un voyage coloré, au rythme d’une météo qui dicte ici le quotidien heure par heure. Immersion !
«Ici, on ne sait jamais vraiment si la fenêtre météo va durer 5 minutes, 5 heures ou 5 jours». Premier briefing et Petter, ambassadeur Norrøna et guide pour la branche voyage de la marque norvégienne, plante le décor. Dans les Alpes de Sunnmøre, on ne tire pas de plan sur la comète. La sortie journalière se dessine au petit-déjeuner, entre deux tranches de saumon et de Brown Cheese. Dans cette région de l’ouest de la Norvège, terre et mer semblent se disputer le territoire. Pas de vainqueur par KO, si ce n’est la météo qui, avec ses humeurs marines, obtient toujours le dernier mot.
Les cartes papiers que Petter déroule entre les tasses de café ont du vécu. Le scotch recouvre les noms de certains sommets, de toutes façons imprononçables pour les non initiés. «Aujourd’hui, il devrait faire beau au moins jusqu’en début d’après-midi. Le plan est d’en profiter au maximum en programmant une longue journée sur les pentes de l’Hegguraksla ».
La carte postale norvégienne
Sur la route en direction de notre point de départ, c’est une véritable carte postale norvégienne qui défile devant nous. Le bleu du ciel répond au rouge vif des maisons typiques. Et seul le lit de la rivière Valldøla ouvre un sillon noir bleuté dans l’aplat blanc des récentes chutes de neige. Si la météo fonctionne en courtes fenêtres, c’est une grande baie vitrée qui semble s’ouvrir devant nous ce matin-là. «La semaine dernière, il faisait 20 degrés et on serait partis à pieds» précise Petter, comme pour motiver notre groupe de 6 à engranger les heures de ski aujourd’hui.
Les premières conversions en ski de randonnée se font en sous-bois. Puis rapidement, la vue s’ouvre sur le Tafjord, bras de mer classé au patrimoine de l’Unesco. Sur le plateau, autour des 800 mètres d’altitude, le groupe slalome entre les traditionnelles maisons d’alpage rouges et vertes. Tantôt utilisées par les bergers en été, tantôt louées par les touristes en quête de solitude, elles rythment le paysage. C’est entre celles-ci que nous dépeautons pour la première fois. «Une courte descente ici pour profiter de la poudreuse avant qu’elle ne réchauffe trop. Ensuite, nous tenterons le sommet.» Premier plongeon de 250m de dénivelé négatif, les spatules pointant les eaux du Tafjord 500mètres plus bas. Quelle vue !
“Il faut s’arrêter maintenant”
Les peaux sont recollées et une longue traversée de plateau nous amène sur les plus belles pentes de l’Hegguraksla, l’objectif du jour. À quelques conversions du sommet, le vent se met à gonfler les capuches, l’ambiance devient plus hivernale. «Le front nuageux nous arrive dessus. Si on veut profiter d’une descente avec de la lumière, il faut s’arrêter maintenant».
Le groupe suit les conseils que Petter énonce dans un mélange d’anglais et de norvégien. La poudreuse de la pente sommitale, baignée par les derniers rayons de soleil, lui donnera raison. Fin d’une journée idyllique parfaitement rentabilisée. Notre équipe s’offre une petite glace sur le port de Valldal. Les eaux du Tafjord s’assombrissent à vue d’oeil. Les drapeaux rouge, bleu et blanc s’agitent dans les jardins. Retour à l’hôtel. Il neige à nouveau.
Le poêle à bois éclaire les murs rouges de la salle à manger. Dehors, le brouillard a avalé le décor. Il neige à gros flocons au moment de prendre le souper. Tous les résidents de l’hôtel sont installés sur la grande table centrale. Chacun raconte sa journée, son itinéraire, son objectif pour le lendemain en ski de randonnée. Le plat principal est servi : un Bacalao nordique. Si le nom ne sonne pas très norvégien, c’est que cette spécialité du comté de Møre og Romsdal est un héritage des premiers échanges commerciaux entre la Norvège et l’Europe du sud. Un ragout de morue séchée généreusement pimenté et traditionnellement servi pour les grandes occasions.
«Pour demain, difficile de vous donner un programme, glisse Petter après le dessert. Il faudra voir les conditions au réveil.» Fin du repas. La nuit tarde à s’imposer ici fin avril, laissant durer l’heure bleue jusque’à environ 23 heures. Pas besoin de frontale donc pour rejoindre les logements privatifs du Juvet Landscape Hotel ; une dizaine de cabanes au design moderne et épuré, parfaitement intégrées à la forêt. À l’intérieur, la décoration est minimaliste et les grands volumes bien appréciés quand il s’agit de faire sécher ses affaires de ski. La grande baie vitrée [sans volet !] donne l’impression de se réveiller en extérieur et permet de vite faire le point sur la météo. Et à l’aube de cette deuxième journée, on ne voit pas très loin…
Changement d’ambiance
«Ce sera du ski en sous-bois pour aujourd’hui. La visibilité est trop restreinte pour monter plus haut. Mais on devrait trouver de la poudreuse !». Départ à pieds depuis l’hôtel. Le groupe traverse les gorges de Juvet qui donnent leur nom à notre hôtel et plus largement à ce hameau de la commune de Valldal. Environ 15 minutes de marche et tout le monde chausse. Les premiers mètres de dénivelé permettent d’abandonner la neige humide de la nuit au profit d’une poudreuse bien plus légère. Le cadre est toujours aussi sauvage et Petter fait la trace. Il explique : «Il y a très peu de locaux qui skient encore à cette période. L’hiver est fini dans leur esprit. Moi, c’est mon moment préféré, même si ça me rajoute un peu de boulot puisque je dois faire la trace tous les jours [rires] !» Nous ne croiserons en effet personne ce matin-là, même sur les plateaux plus ouverts où le groupe prend une pause. Les sommets voisins jouent à cache-cache au rythme des giboulées. L’ambiance est radicalement différente de la veille, mais l’expérience tout aussi dépaysante.
Une seule descente au menu du jour, mais elle est technique et sauvage dans une forêt joueuse. De quoi faire chauffer les cuisses ! Quelques traversées de ruisseaux, un peu de marche et nous voilà de nouveau au chaud, accueillis à l’hôtel par la traditionnelle soupe disponible en continu.
“Envie d’en découvrir encore plus !”
L’heure est au bilan que certains dressent dans le spa pendant que d’autres optent pour l’apéritif. Mais tout le monde s’accorde sur un point : il n’y a visiblement pas de place pour la redondance dans les Alpes de Sunnmøre. La vérité du matin est rarement celle du midi. On y pratique donc uns ki d’observation et d’adoption, qui amène naturellement à apprécier en profondeur chaque petit plaisir. Que ce soit une face ensoleillée en grandes courbes un jour, ou une godille plus modeste entre les arbustes le lendemain.
“Ça donne clairement envie d’en découvrir encore plus, confient Charlène et Nicolas, heureux gagnants du concours Snowleader. L’idée d’un séjour ski en Norvège avec des copains existait déjà. Là, je crois qu’on aura les arguments pour finir de les motiver !«
Infos pratiques sur le voyage :
Hôtel Juvet Landscape Hotel
Agence de voyage Norrøna Hvitserk Adventure
Détail du séjour : https://hvitserk.norrona.com/en/fjord-norway/juvet-and-sunnmore
Trajet : vol en avion jusqu’à Alesund Vigra Airport, voiture de location ensuite pour rejoindre l’hôtel (2h environ)
Collection Norrøna pour le ski de randonnée
innovation, perfectionnisme, minimalisme et passion, découvrez la collection Norrøna dédiée à la pratique du ski de randonnée, les produits Lyngen. Une technologie de pointe et des matériaux ultra-résistants pensés pour durer.